Avec son nouveau trophée, la CAN Féminine entre dans une nouvelle ère

Une lueur dorée a illuminé Casablanca. Ce 2 juillet 2025, dans l’élégant écrin de l’hôtel Le Casablanca, la CAF a levé le voile sur le nouveau trophée de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine CAF TotalEnergies. Devant les objectifs et les regards émus, sous les applaudissements de légendes du football féminin africain comme Amanda Dlamini, Ajara Njoya ou Lamia Boumehdi, c’est tout un continent qui a vu naître une nouvelle icône. À la hauteur des ambitions, des luttes et de l’élévation d’un football féminin qui refuse désormais les marges.
Un choc visuel, un frisson collectif
Dans la salle, on a vu des sourires, et parfois entendu des silences respectueux. Le moment était fort. Et le mot qui revenait sur toutes les lèvres : émotion. Car ce n’est pas un simple trophée qui a été présenté, mais le miroir d’un combat. Celui d’un football qui a longtemps dû se justifier, convaincre, exister malgré tout. Celui des femmes qui ont chaussé les crampons quand personne n’y croyait. Ce mercredi, elles ont été célébrées.
Amanda Dlamini, ancienne capitaine des Banyana Banyana, reconverti consultante TV et, n’a pas masqué son enthousiasme : « Quand j’ai débuté, on jouait pour exister. Aujourd’hui, les jeunes jouent pour gagner. Ce trophéeest le symbole de cette transition. Le rêve continue, mais il est désormais à portée de main. »
Un rêve aux contours dorés, aux lignes fières, aux racines africaines. Un trophée pensé pour durer, pour inspirer, pour devenir désir. Désir de le brandir, de l’écrire à son palmarès, de l’offrir à sa nation.
Présente, rayonnante, l’attaquante camerounaise Ajara Njoya n’a pas mâché ses mots.« C’est une évolution. La vision que la CAF nous apporte aujourd’hui est excellente pour le football féminin. Cela ouvre beaucoup. Je me rappelle mes débuts, il y avait beaucoup de réfractaires dans mon entourage. Aujourd’hui, des parents poussent leurs filles à jouer au football. »
Les mentalités bougent. Le trophée, dans son symbolisme, acte ce changement. Il est à la fois reconnaissance des pionnières et appel lancé aux nouvelles venues. Celles qui rêvent, ballon aux pieds, de trophées et de drapeaux brandis.
Un trophée pensé pour durer
Le design, volontairement moderne, marie sobriété et puissance. On y lit une volonté de casser les codes sans renier l’héritage. Les courbes rappellent l’élan, le mouvement collectif. La finition dorée évoque l’excellence. L’ensemble dégage une solennité presque royale, comme si l’Afrique disait enfin à ses reines : « Vous avez toute votre place. »
Lamia Boumehdi, coach du TP Mazembe et première technicienne africaine à remporter la Ligue des Champions Féminine de la CAF, a elle aussi salué l’évolution. « Ce trophée n’est pas juste une coupe. C’est un symbole. Une reconnaissance. C’est aussi un poids, une responsabilité. Il va falloir être à la hauteur. »
TotalEnergies : Un partenaire qui croit en l’élan féminin
Abdesslam Rhnimi, directeur général de TotalEnergies Marketing Maroc, n’a pas caché sa fierté : « Ce trophée est aussi le fruit d’un engagement durable. Chez TotalEnergies, nous croyons à la puissance transformatrice du football féminin. Nous voulons accompagner cette dynamique, au Maroc et partout en Afrique. » Ce partenariat s’inscrit dans une logique d’investissement à long terme. Il dépasse la visibilité d’un logo. Il s’agit de construire avec la CAF une compétition digne des ambitions africaines. D’en faire une vitrine continentale, une scène d’expression à la fois sportive et sociale.